Au sommaire :
1- Washington envoie des armements « perdus » en Ukraine
Le Pentagone s’est de nouveau fait tirer les oreilles pour avoir perdu la trace de 220 milliards de dollars d’équipements fournis à des sous-traitants, comme l’a révélé un récent rapport du Government Accountability Office (GAO). Washington redoute aujourd’hui de se faire auditer sur ses aides massives à l’Ukraine, idée qui a été soulevée par plusieurs parlementaires républicains.
Cet armement « perdu » est en effet testé sur le terrain ukrainien, qui sert de véritable laboratoire aux forces américaines, affirme Karen Kwiatkowski, lieutenant-colonel à la retraite de l’US Air Force.
Les États-Unis profitent par ailleurs du conflit pour « drainer les stocks » et donc garantir de futures commandes à l’industrie de l’armement, qui devraient tourner à plein régime bien après le conflit ukrainien, ajoute Karen Kwiatkowski.
Certains hauts responsables américains partagent d’ailleurs des liens directeurs avec les entrepreneurs militaires, comme le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin qui a siégé au conseil d’administration du fabricant de missiles Raytheon.
Motus et bouche cousue
Toutes ces raisons font que le Pentagone n’est pas pressé de voir ses aides à l’Ukraine étudiées. La volonté politique manque d’ailleurs pour essayer d’y voir plus clair dans les comptes. Le Congrès n’a, par exemple, nommé aucun inspecteur général pour vérifier l’aide militaire envoyée à l’Ukraine, comme il l’a fait pour les conflits en Irak ou en Afghanistan. Il est donc probable qu’on ne connaisse jamais le montant exact de l’aide militaire attribuée à Kiev, affirme Scott Ritter, ancien officier du renseignement du Corps des Marines.
« Essayer de revenir en arrière et de comprendre comment des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés est mission impossible. Même avec tous les mécanismes appropriés en place, il est très difficile de surveiller pleinement la manière dont les fonds sont utilisés dans une zone de conflit aussi houleuse que celle de l’Ukraine », déclare-t-il.
Début décembre, plusieurs républicains s’étaient ralliés à une résolution pour examiner l’aide militaire et économique américaine à l’Ukraine.
Source : Sputnik
2- La Russie mène des exercices dans la région de Moscou
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a fait savoir que ses troupes avaient procédé à un « entraînement » dans la région de Moscou, à l'aide de systèmes S-300, afin de « repousser des attaques aériennes visant d’importants sites ».
Le ministère russe de la Défense a annoncé le 21 janvier sur son site internet avoir procédé à des exercices militaires dans la région de Moscou visant à « repousser des attaques aériennes ».
« Un entraînement avec le personnel de la brigade antiaérienne du district militaire de l’Ouest pour repousser des attaques aériennes visant d’importants sites militaires, industriels et administratifs a eu lieu dans la région de Moscou », a fait valoir le service de presse du district militaire de l’Ouest dans un communiqué.
Il a ajouté que des systèmes de missiles antiaériens S-300 avaient été utilisés afin de repousser une attaque d'un groupe contre une colonne de véhicules. « Les équipes de la batterie ont déployé les systèmes dans un état de disponibilité opérationnelle. Lorsque des cibles imitant des avions et des missiles balistiques ont été détectées, les équipes de défense anti-aérienne ont procédé à des tirs d’imitation », a expliqué la défense russe.
Si le ministère n'a pas précisé la date exacte des exercices, il a toutefois fait savoir que plus de 150 militaires et 30 pièces d'armes, d'équipements militaires et spéciaux avaient participé à l'opération.
Depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022, le pays dirigé par Volodymyr Zelensky a procédé à plusieurs frappes sur le territoire russe, comme par exemple dans la région de Belgorod.
Source : RT
3- Ukraine : l'Allemagne « ne s'opposera » pas à une livraison de chars Leopard par la Pologne
« Si on nous posait la question, nous ne nous y opposerions pas ». Invitée ce dimanche soir sur LCI, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a affirmé que Berlin ne poserait pas son veto à une éventuelle livraison en Ukraine de chars Leopard par la Pologne.
« Pour l'instant, la question n'a pas été posée » par la Pologne, tenue de faire une demande officielle à Berlin, a précisé la ministre du parti des Verts, qui gouverne en coalition avec les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz. De nouveau interrogé sur la question dimanche à Paris, lors d'une conférence de presse aux côtés d'Emmanuel Macron, le chancelier s'est quant à lui montré évasif, répétant la nécessité d'agir en concertation avec les alliés de l'Ukraine sur les questions de livraison d'armes.
Ce « feu vert » donné à demi-mot par la ministre allemande constitue une avancée diplomatique. Car depuis plusieurs semaines, la pression a eu beau s'accentuer autour d'Olaf Scholz, de Kiev à Davos en passant par plusieurs capitales européennes, le chancelier allemand n'a toujours pas donné son accord à l'envoi de chars sur le champ de bataille ukrainien. Une décision qui a irrité Varsovie.
Source : TF1 Info
4- Le Maroc devient le premier pays africain à donner des chars à l’Ukraine
L’armée marocaine a envoyé près de 20 véhicules modernisés en République tchèque sur le champ de bataille la semaine dernière
Le Maroc a vendu un nombre indéterminé de chars T-72B qui seront modernisés en République tchèque et déployés en Ukraine, ont rapporté dimanche les médias.
Selon un média algérien Menadefense, l’armée marocaine a envoyé près de 20 véhicules sur le champ de bataille la semaine dernière. Ils auraient été modernisés par la société tchèque Excalibur Army dans la ville tchèque de Sternbeck.
Sur les photos datées du 9 janvier, lorsque le Premier ministre tchèque Petr Fiala a visité le site, les anciens chars marocains sont visibles sur la chaîne de réparation. Le rapport souligne que les tourelles des chars sont aux couleurs d’origine de l’armée marocaine (sable).
Les États-Unis avaient auparavant promis une aide financière aux pays qui décideraient de se débarrasser de leur équipement militaire russe ou soviétique. Le rapport suggère que les T-72 marocains envoyés en Ukraine pourraient être remplacés ultérieurement par des M1 Abrams américain.
L’armée marocaine avait initialement acheté 148 T-72, 136 T-72B et 12 T-72BK à l’armée biélorusse en deux lots en 1999 et 2000. La décision de Rabat de livrer des armes à l’Ukraine a été prise lors du sommet de la base aérienne de Ramstein sur l’Ukraine en avril 2022 organisé par les États-Unis.
Kiev pousse ses alliés européens à fournir les chars indispensables depuis des mois, mais la dernière réunion des responsables de la défense occidentale à Ramstein n’a pas abouti à un accord sur la question. L’Allemagne hésite à donner son consentement à la Pologne et à d’autres pays pour déployer ses chars Leopard à Kiev jusqu’à ce que les États-Unis envoient leurs Abrams en premier.
Source : intellivoire.net